Quelques années avant le début de ma carrière flicarde, faisaient déjà partie du service black que j’allais bientôt rejoindre deux agents qui allaient devenir des potes: Larry Buster et Jojo Kraczek.

J’avais pris plaisir à romancer les rapports des missions de ces deux personnages qui avaient au sein du service une réputation assez particulière. C’était sans la moindre intention de les publier.

Ces deux étalons sont dorénavant en jouissance d’une retraite plus ou moins méritée, m’ont autorisé à publier leurs aventures, de sorte que je puis maintenant les présenter sous leurs noms réels.

Les aventures de Larry Buster et Jojo défraieraient la chronique si elles étaient rendues publiques.  Il est heureux que ces deux potes soient agents et secrets. A la solde de la grande nation Américaine, réputée maîtresse du monde et dépositaire de tous les avenirs possibles! Interdit d’en douter!

Larry, très primaire, très premier degré, très tigre aimant la chair fraîche ne doute pas de grand-chose et ne se pose guère de questions éthiques. Et, se voulant macho, comme c’est le ton de l’époque, mais rencontrant en ce domaine des embarras inattendus.  Jojo, d’origine française et d’une plus grande finesse, est nettement plus cartésien, plus réfléchi. Mais tout aussi porté sur la chair!

Leurs aventures se déroulent dans les années 70, et on imagine bien leurs nippes pattes d’éph, foulards, chemises à fleurs, la totale! Aujourd’hui aucune agence, pas même les X-files, ne voudrait d’eux!

Quelle que soit leur mission, ils ont l’art de se mettre dans des situations compromettantes, de réveiller le mystère, de se prendre les pinceaux dans le  bizarre, mais aussi de rencontrer des nanas comme on ne les voit que dans les romans d’espionnage sexistes, de se colleter avec des savants fous, des mégalos, des paranos, bref, la crème de la crème des psychopathes  tordus…